Trois mâts barque norvégien secouru par un remorqueur
- VL01 P03-S02-D04-P47
- Pièce
- [1885-1910]
Fait partie de Fonds Famille Davie
Il s'agit d'un trois mâts barque norvégien qui est secouru par un remorqueur et d'autres navires dont la G.T.D.
On voit cinq bateaux plus clairement : la poupe de celui complètement à gauche, le trois mâts barque novégien, un traversier, un remorquer et la goélette de sauvetage G.T.D.
En cette fin du XIXème siècle où la transition entre les moyens de propulsion des navires s’achève, il n’est pas rare de voir des cathédrales de la mer à Québec. Ces superbes voiliers marchands non motorisés peuvent bénéficier en cas de besoin de l’aide de remorqueurs portuaires pour venir s’amarrer ou comme ici, quitter le havre et reprendre la direction de l’Atlantique.
Ainsi, une fois la cargaison chargée, le capitaine fait appel à un remorqueur qui toue son voilier jusqu’à une zone sécuritaire où les vents portants permettront d’établir la voilure. Il n’est pas évident pour un voilier de cette taille de quitter le port par ses propres moyens. Les goélettes locales, plus faciles à manœuvrer et menées par des capitaines habitués aux caprices du fleuve peuvent se le permettre. Il arrive même qu’une flotte d’une trentaine de ces côtiers quitte le Bassin Louise en même temps à destination des paroisses riveraines lorsqu’une jolie brise du sud-ouest caresse leurs mâtures.
Généralement, le remorquage s’effectue jusqu’à l’est de l’Île d’Orléans, plus précisément dans la Traverse St-Roch. Si les vents nuls ou contraires persistent, le tandem se rend aussi bas que l’île Blanche ou même les îles du Bic. Une fois les vents favorables bien établis, l’aussière de remorquage est larguée et le vaillant remorqueur revient au port, avec l’espoir d’attacher à sa poupe un voilier montant, c’est-à-dire navigant en direction de l’amont du fleuve.
On aperçoit aux extrémités gauche et droite de cette photographie la poupe du remorqueur Lord Stanley et la proue de la goélette de sauvetage G.T.D., un remarquable duo qui fait régulièrement parler de lui en matière de secours aux navires naufragés. Au centre, un trois-mâts barque marchand norvégien qui semble avoir un chargement en pontée, assisté de son remorqueur.
À l’arrière plan, près du remorqueur, un vapeur en direction de l’île d’Orléans. Il s’agit de l’Orléans (ON 107235), deuxième du nom, construit à Lévis en 1898 et qui fait quotidiennement la navette entre la Basse-Ville et l’île du même nom.